Huile sur toile |
57 cm x 91,5 cm |
Circa 1832 |
Restaurations |
Etienne Bouhot (1780-1862)
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Étienne Bouhot naît en 1780 à Bard (Côte-d’Or), troisième enfant d’une famille nombreuse. À six ans, il quitte son village natal pour Saulieu, où son père, ancien militaire, est nommé cavalier de maréchaussée. Son séjour y est bref, car la famille s’installe rapidement à Recey-sur-Ource, où il passe son enfance et garde un attachement profond pour cette région. Chaque année, lors des vacances, il y retourne pour retrouver son frère aîné et rendre visite à la comtesse Victorine de Chastenay, sa première protectrice.
Il fréquente l’atelier du peintre Mercy à Dijon avant de partir à Paris, où il intègre l’atelier du décorateur Charles Moench et travaille à la décoration des appartements de Bonaparte aux Tuileries. En 1804, il rejoint Pierre Prévost, maître des panoramas, ce qui lui permet d’acquérir une grande maîtrise de la perspective.
Dès 1808, Bouhot expose au Salon et obtient des médailles en 1810, 1817 et 1827. Peintre en vogue, il compte parmi sa clientèle le duc d’Orléans, la duchesse de Berry, Louis XVIII, le prince Woronzow et le ministère de l’Intérieur. Il collabore avec des artistes comme Xavier Leprince et Léopold Boilly, qui réalise son portrait. Ses élèves incluent son fils Philibert Bouhot, Alexandre Decamps, E. Nesle et P. Travaux.
Bien que sa carrière se déroule à Paris, il reste attaché à la Bourgogne et y séjourne régulièrement. En juin et octobre 1832, il travaille à Recey-sur-Ource pour la comtesse Victorine de Chastenay et séjourne chez son frère Jacques Georges. Notre tableau a très probablement été réalisé cette année-là, sur commande de la comtesse. Une étude à l’encre et au lavis est conservée au musée de Semur-en-Auxois sur lequel figure l’inscription : Recey-sur-Ource, Côte-d’Or. (Ill. 1)
Après le décès de ses deux fils, Bouhot quitte Paris en 1834 et devient directeur de l’école gratuite de dessin et de sculpture de Semur-en-Auxois. Grâce à la générosité de ses amis, il rassemble une collection d’œuvres qui mènera à la fondation du musée de la ville.
Pendant 20 ans, il participe à la restauration des peintures murales de la Collégiale de Semur. Il décède tragiquement des suites d’une chute sur ce chantier le 17 juillet 1862, aux côtés de Viollet-le-Duc.
Spécialiste des scènes de rues parisiennes, des jardins et des faubourgs animés, Bouhot illustre avec finesse la vie sous l’Empire et la Restauration. Son style, caractérisé par un souci du détail et un jeu subtil de lumière et d’ombre, lui vaut les éloges de la critique. Déjà très recherché de son vivant, son œuvre est aujourd’hui visible dans plusieurs musées, dont le Louvre et le musée Carnavalet.
Ill. 1
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