Trace de signature et datée 1839 en bas à gauche |
Huile sur toile |
87 x 136 cm |
Attribuée à Théodore GUDIN (1802-1880)
"J’estime que la peinture de marine forme un genre très distinct qui nécessite des études spéciales. Pour peindre la mer, il faut avoir navigué."
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Théodore GUDIN peut se permettre d'écrire ces mots puisqu'en s'engageant dans la Marine américaine, il participe à une mission de surveillance des pêches au banc de Terre-Neuve et assiste au naufrage de trois cents navires.
Voilà ce qui explique, en plus du talent, cette luminosité si saisissante, ce mouvement de la mer si réaliste, cette connaissance de la voile et des manoeuvres que nous offre Gudin à travers cette oeuvre.
Evidemment, c'est de son retour en France qu'on lui doit cette maîtrise de la technique alors qu'il devient l'élève d’Horace Vernet puis d’Anne-Louis Girodet. Il entre dans l’atelier de ce dernier, puis fréquente celui d’Antoine Gros et puis de Jacques-Louis David.
Nous ne sommes pas les premiers à admirer l'oeuvre de ce peintre. En 1827, il est remarqué par le Roi Charles X lors du Salon auquel il participe depuis 1822 et c'est en 1830 qu'il devient peintre officiel de la Marine.
Spécialisé dans la représentation de grandes batailles navales et de scènes de naufrage, Louis-Philippe lui commande quatre-vingt-dix tableaux destinés au musée de Versailles pour commémorer le souvenir des grands épisodes de l’histoire navale française.
Comme nous pouvons l'admirer dans ses deux oeuvres emblématiques "Trait de dévouement du capitaine Desse", conservée au musée de Bordeaux , et "Le Naufrage du Kent", conservée au Musée de la Marine de Paris, peintes toutes deux en 1828, Théodore aime cette manière très spécifique de représenter les navires en vue plongeante, gravissant la houle, accentuant ainsi le mouvement de la scène et l'indomptabilité de la mer.
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