Huile sur toiles ovales |
Hauteur : 70 - Largeur : 57 cm |
Vers 1770 |
Provenance : Château de Fraisans (Doubs) |
Dans leurs encadrements en bois mouluré et doré |
Portraits du comte et de la comtesse d'Orsay
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Qu’il est réjouissant de réunir enfin ce portrait du comte Pierre Grimod d’Orsay (1748-1809) et celui de sa première femme, la princesse Marie-Louise-Amélie de Croÿ (1748-1772), après plusieurs décennies de séparation dûes à un partage de succession !
Ce que le peintre a uni, que l’homme ne le sépare pas !
Nous reconnaissons sans mal le visage du comte d’Orsay, similaire à celui du pastel par Valade conservé dans la collection Gramont (Visible ci dessous)
Cette collection a été confiée en dépôt à la Ville de Bayonne en 1982, par le duc Antoine XIII de Gramont, en souvenir de ses ancêtres, anciens gouverneurs militaires de la ville. Le portrait au pastel du comte d’Orsay est actuellement conservé au château de Pau, à la suite d’un accord passé entre la Ville de Bayonne, le duc de Gramont et les Musées de France (Bayonne, fonds Gramont, inv. N° 60).
Notre portrait le représente dans une posture et une tenue vestimentaire très différentes : en cuirasse, drapé d’une écharpe blanche de commandement, de velours rouge et de peau de léopard, laissant apparaître la main gauche. Cet uniforme coïncide avec le régiment de Dragons duquel il était capitaine et dont la fourrure n’est pas sans rappeler celle présente sur les casques des colonels-généraux Dragons sous Louis XV.
Fils du fermier général Pierre Grimod du Fort, père d’Albert Gaspard Grimod (1772-1843), baron d’Empire et général d’Empire, grand père du célèbre dandy et artiste, Alfred d’Orsay (1801-1852), propriétaire de l’Hôtel de Clermont rue de Varenne et du comté de Nogent le Rotrou, c’est en tant que collectionneur effrénée que Pierre Grimod d’Orsay est le plus connu.
A la suite d’une saisie révolutionnaire, la majorité de ses œuvres archéologiques et graphiques se retrouvent aujourd’hui conservées au Musée du Louvre.
Le visage de la princesse ne nous est pas moins inconnu puisqu’il est semblable à celui du portrait au pastel provenant du Château d’Orsay, saisi en 1793 puis porté disparu depuis 1946. Une copie est conservée au Château de Caulaincourt (Visible ci-dessous)
Là encore, la posture et la tenue vestimentaire sont différentes. La fourrure d’inspiration russe a été troquée contre un costume à l’antique.
D’après Catherine Egan, spécialiste de François-Hubert Drouais (1727-1775) et conservateur à la Trobe University de Melbourne, ces tableaux sortiraient de son atelier.
L’élégance et l’intelligence de composition des deux œuvres qui n’en font qu’une est remarquable. La palette et la composition ne présentent ni symétrie, ni copie, mais au contraire un harmonieux équilibre qui rythme et ravi le regard.
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