Pierre noire sur papier en tondo |
Signé et daté en bas C N Cochin filius del in 1769 |
10,2 cm de diamètre |
Charles-Nicolas COCHIN (1715-1790)
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Charles-Juste de Beauvau, 2e prince de Beauvau et prince de Craon, est né à Lunéville le 10 septembre 1720. Issu d’une famille influente, il est le frère de la marquise de Boufflers et de la maréchale de Mirepoix. Il épouse Marie-Sophie-Charlotte de La Tour d’Auvergne, puis, après son veuvage, Marie-Charlotte-Sylvie de Rohan-Chabot.
Militaire distingué, il sert dans l’armée dès 1738, participant au siège de Prague en 1741 et gravissant rapidement les échelons jusqu’à devenir maréchal de France en 1783. Il occupe divers postes de gouverneur, notamment en Languedoc et en Provence et joue un rôle dans la libération des prisonnières protestantes de la Tour de Constance en 1767. Secrétaire d’État à la Guerre en 1789, il soutient les réformes mais échappe aux persécutions révolutionnaires.
Homme de lettres malgré l’absence d’œuvres personnelles, il est membre de plusieurs académies, dont l’Académie française et s’entoure d’intellectuels comme Marmontel et Saint-Lambert. Il meurt en 1793.
Charles-Nicolas Cochin est le fils du célèbre graveur du même nom. Formé par ses parents et par le peintre Jean II Restout, il réalise sa première gravure en 1727. Son talent pour la gravure, notamment dans l’art du portrait, lui vaut une reconnaissance rapide. Il excelle dans la représentation des personnalités de son époque, réalisant de nombreux portraits d’écrivains, d’artistes et de membres de la cour. Son style précis et élégant, influencé par son voyage en Italie (1749-1751) avec le marquis de Vandières, marque une évolution vers un art plus raffiné et classique.
En 1751, il est admis à l’Académie royale de peinture et de sculpture sans avoir à présenter d’œuvre de réception, qu’il ne remet qu’en 1763. L’année suivante, il devient secrétaire-historiographe de l’Académie et garde des dessins du Cabinet du roi, succédant à Charles Antoine Coypel. Il est également censeur royal et obtient des lettres de noblesse en 1757, avant d’être fait chevalier de l’ordre de Saint-Michel.
Cochin joue un rôle clé dans la diffusion du goût artistique en France et publie en 1773 Voyage en Italie, où il consigne ses observations sur les œuvres italiennes, un ouvrage encore utilisé aujourd’hui pour retracer l’origine de certaines œuvres spoliées.
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