Huile sur toile |
46 x 65 cm |
vers 1848 |
Restaurations |
« Le Passage de la Loire par l'Armée Vendéenne à Saint Florent »
Notre tableau est une étude de l'oeuvre " Le Passage de la Loire par l'Armée Vendéenne à Saint Florent" peint par Jean Sorieul, première œuvre sur le sujet des Guerres de Vendée qu'il présenta au grand public lors du Salon de 1848.
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Jean Sorieul, natif de Rouen, a une fascination pour les militaires dès son plus jeune âge. Au collège, il préfère griffonner des scènes de batailles plutôt que d’écouter ses professeurs.
En 1843, après quelques années à l’école de dessin de Rouen, il intègre l’atelier ded'Hippolyte Bellangé et y reste deux ans pour entrer ensuite dans celui de Léon Cogniet.
Sa vocation de peintre de bataille le pousse à faire un séjour au camp de Bretagne pour mieux s’imprégner de la vie du soldat et en faire des croquis. C’est sans doute à ce moment-là que nait sa passion pour les Guerres de Vendée, sujet qu’il mettra en image à mainte reprises notamment avec « La Bataille du Mans », présenté au Salon de 1850, conservé au Musée du Mans, « Le Combat de Quiberon » exposé au Salon de 1852, visible aujourd’hui au Musée de Cholet. Une autre œuvre signée et datée 1854 a fait irruption à Drouot en décembre 2017. La scène, se déroulant au milieu des bocages, met en opposition d’un côté l’armée vendéenne et de l’autre l’armée républicaine au milieu de laquelle une paysanne semble trahir son camp.
Nous pouvons lire dans l'ouvrage de Hédouin sur la vie de Jean Sorieul édité en 1882 : "Il exposa donc en 1848 Le Passage de la Loire par l'Armée Vendéenne à Saint-Florent [...]. Le tableau dut probablement trouver acquéreur, car il ne figura pas à la treizième exposition de Rouen, en 1849, et l'artiste l'aurait certainement envoyé s'il avait pu encore en disposer."
Dans l’«Explication des Ouvrages de Peinture des Artistes Vivants, exposés au Musée National du Louvre le 15 Mars 1848 », nous pouvons lire au sujet de l’œuvre finie « Passage de la Loire par l’Armée Vendéenne, à Saint-Florent ; » : « Le feu des villages s’élevait à l’horizon dans les ténèbres d’un ciel orageux, la foudre et la canonade tonnaient au loin, et cette multitude épouvantée, confondue, pleurant, cherchant ses proches, ses amis, impatiente de mettre le fleuve entre elle et ses ennemis, empêchait tout ordre dans l’armée ; les blessés, les enfants poussaient des cris effroyables ; les paysans bretons encourageaient leurs frères de l’autre bord, et amenaient de frêles barques à cette foule qui s’élançait à la fois et tendait ses mains éplorées. La Rochejacquelien éperdu, courait, menaçait et voulait se faire tuer sur la rive : Lescure, porté sur un matelas, demandait qu’on se laissa massacrer avec lui ! Général, crie Stofflet ; prenons cent braves, et allons mourir à Châtillon. »
Malheureusement, la situation de ce tableau est inconnue depuis 1848, cependant nous en connaissons une deuxième version signée et daté de 1849 conservé en main privé. Bien que d'un format plus allongé la composition est la même avec quelques petites différences ici et là, notamment dans l'emplacement des personnages.
Une copie de notre étude présentant les mêmes dimensions est apparue sur le marché en 2012. Il était muni d'une signature en bas à gauche : "César Mad. 11 1905", et au verso une mention : "d’après une étude de Béranger". voulant certainement parler de Bellanger ?
Après la défaite à Cholet, la virée de Galerne commence. Pour échapper à l’armée républicaine les vendéens décident de se retrouver de l’autre côté de la Loire et cela n’est possible qu’à Saint-Florent. Cette traversée se déroule sur deux jours, les 17 et 18 octobre 1793, se servant de toutes les barques qu’ils trouvent. On parle de 80 000 hommes, femmes et enfants. Lorsque, pendant la nuit du 19 octobre, l'avant-garde républicaine entre dans Saint-Florent, tous les vendéens ont disparu.
C’est durant cette épisode que Bonchamp prononce son célèbre : « Grâce aux prisonniers ! ».
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