Signée "REAL DEL SARTE" en bas à gauche |
Chêne sculpté |
Hauteur : 70,5 cm |
Vers 1930 |
Maxime Real del Sarte (1888-1954)
"J’ai fait cette œuvre du plus pur symbole à la gloire de la Patrie et du Sacrifice"
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Né le 2 mai 1888, Maxime Real del Sarte était issu d’une famille d’artistes : neveu du compositeur Georges Bizet, il fut le disciple préféré de l’éminent sculpteur Paul Landowski.
Pendant la guerre de 14, il perdit un frère à Verdun, et y laissa lui-même un bras. L’amputation - particulièrement tragique pour un sculpteur - de son avant-bras gauche à la suite d’une blessure aux Éparges, sur le front de Verdun le 29 janvier 1916, ne l’empêcha pourtant pas de retourner à ses sculptures et l’œuvre qu’il avait conçue en mars 1914, “Le Premier Toit”, reçut le Grand Prix national des Beaux-Arts en 1921. Dans la biographie qu’elle lui a consacré chez Plon, Anne André Glandy a décrit cette sculpture : « Un homme et une femme agenouillés l’un en face de l’autre : dans un geste de protection, l’homme relève la femme et la maintient tandis qu’avec tendresse elle cherche à s’appuyer sur lui. C’est le principe de la clef de voûte, la base de toute architecture ».
Dès lors, la notoriété de l’artiste installé dans son moulin de Billitorte à Chantaco alla grandissant, tant parmi ses amis que dans le monde officiel dont il reçut de nombreuses commandes. « De la main qui lui restait, note René Brécy, il a modelé cent ouvrages très variés, davantage peut-être conçus dans une méditation à la fois enflammée et subtile. Ne pouvant manier le ciseau, il a dirigé avec une étonnante maîtrise celui des praticiens, choisis entre tous, auxquels il lui fallait confier l’exécution de ses maquettes ».
Ce royaliste de cœur et de raison souffrit de véritables persécutions politiques orchestrées par la IIIe République. Pendant la Seconde Guerre mondiale, à Saint-Jean-de-Luz, il parvint à empêcher des excès de l’occupant et favorisa le passage de fugitifs vers la zone libre ou l’Espagne. Apprenant que des otages devaient être fusillés à Bordeaux, il prit le train pour Vichy, intervint auprès du maréchal Pétain et parvint ainsi à empêcher ce drame. En mauvaise santé, il se retira définitivement dans sa maison à Saint-Jean-de-Luz où il s’éteignit le 15 février 1954.
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