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Jean Lecomte du Nouÿ (1842-1923)

"La Sainte Famille"

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VENDU
Signée et datée en bas à gauche : "Jean Du Noüy 1.9.0.6"
Huile sur toile
Hauteur : 108 cm - Largeur : 82.3 cm
1906
Tableau présenté au salon de 1906 sous le nom : "Le Proscripteur" (cf : Monographie par G. de Montgailliard)
Restaurations

Cette « Sainte Famille » nous rappelle que Jean Lecomte Du Nouÿ, connu surtout pour ses scènes orientales et mythologiques, dans la lignée de son maître Jean-Léon Gérome, a également exécuté des sujets religieux.

C’est surtout de 1895 à 1897, lorsqu’il rejoint son frère en Roumanie, qu’il peint, en plus des portraits de la famille royale et de la cour roumaine, le plus de fresques murales pour les églises.

Mais son œuvre religieuse la plus célèbre se trouve en France et a été réalisée avant son voyage. Elle lui est commandée en 1873 par l’Etat en association avec la ville de Paris, pour la décoration de l'église de la Sainte-Trinité. Il leur livrera quelques années plus tard ces deux vastes compositions :

« Saint Vincent de Paul ramène des galériens à la foi » (1876) 

et « Saint Vincent de Paul secourant les Alsaciens et les Lorrains après la guerre de 1637 » (1879)

Cependant, notre oeuvre s'inscrit d'avantage dans le corpus oriental de Jean Lecomte du Nouy, la scène se passant en Moyen-Orient.

Il représente la Sainte Famille avec une interprétation personnalisée, mêlant Nativité, massacre des Innocents et fuite en Egypte. Le décor est inhabituel pour les sujets choisis : ni grotte, ni étable d'une Nativité ; ni désert, ni oasis d'une fuite en Egypte ; mais on y trouve les prémices du massacre des Innocents : la scène se passe au cœur de la ville de Bethléem.

La quiétude régnante est perturbée à la vue d’Hérode et de ses gardes en arrière plan, décidés à tuer tous les nouveaux nés, espérant ainsi mettre à mort le fils de Dieu. Saint Joseph, le bâton à la main, vêtu de son manteau, la besace à l’épaule, est prêt à fuir.

Pendant que la vierge Marie et Saint Joseph se regardent tendrement, le divin Enfant nous fixe du regard afin de nous faire participer au mystère de son Incarnation. Ainsi, Jean Lecomte Du Nouÿ nous fait entrer dans l’intimité de la Sainte famille, nous sommes à leurs côtés, dans leur cachette, en partance pour l’Egypte. 

Pour renforcer cette proximité, notre artiste utilise le clair-obscur, technique dans laquelle il excelle, empreinte de la peinture caravagesque. Il l'affectionne particulièrement à partir des années 1880, comme il a pu nous le montrer, entre autre, dans :

« La lecture de la Bible par les rabbins » (1882),

,

« Mademoiselle de Maupin » (1902),

« Mardochée, le second après le roi » (1892 ),

 

ou encore « Le Souper de Beaucaire » (1894),

la différence étant que la source de lumière pleine de sens de notre "Sainte Famille", n’est pas une bougie, mais l’enfant Jésus Lui-même, comme on peut le retrouver dans les nativités du XVIIe siècle.

Demande d'informations à propos de Jean Lecomte du Nouÿ (1842-1923) "La Sainte Famille"

 

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Cette « Sainte Famille » nous rappelle que Jean Lecomte Du Nouÿ, connu surtout pour ses scènes orientales et mythologiques, dans la lignée de son maître Jean-Léon Gérome, a également exécuté des sujets religieux.

C’est surtout de 1895 à 1897, lorsqu’il rejoint son frère en Roumanie, qu’il peint, en plus des portraits de la famille royale et de la cour roumaine, le plus de fresques murales pour les églises.

Mais son œuvre religieuse la plus célèbre se trouve en France et a été réalisée avant son voyage. Elle lui est commandée en 1873 par l’Etat en association avec la ville de Paris, pour la décoration de l'église de la Sainte-Trinité. Il leur livrera quelques années plus tard ces deux vastes compositions :

« Saint Vincent de Paul ramène des galériens à la foi » (1876) 

et « Saint Vincent de Paul secourant les Alsaciens et les Lorrains après la guerre de 1637 » (1879)

Cependant, notre oeuvre s'inscrit d'avantage dans le corpus oriental de Jean Lecomte du Nouy, la scène se passant en Moyen-Orient.

Il représente la Sainte Famille avec une interprétation personnalisée, mêlant Nativité, massacre des Innocents et fuite en Egypte. Le décor est inhabituel pour les sujets choisis : ni grotte, ni étable d'une Nativité ; ni désert, ni oasis d'une fuite en Egypte ; mais on y trouve les prémices du massacre des Innocents : la scène se passe au cœur de la ville de Bethléem.

La quiétude régnante est perturbée à la vue d’Hérode et de ses gardes en arrière plan, décidés à tuer tous les nouveaux nés, espérant ainsi mettre à mort le fils de Dieu. Saint Joseph, le bâton à la main, vêtu de son manteau, la besace à l’épaule, est prêt à fuir.

Pendant que la vierge Marie et Saint Joseph se regardent tendrement, le divin Enfant nous fixe du regard afin de nous faire participer au mystère de son Incarnation. Ainsi, Jean Lecomte Du Nouÿ nous fait entrer dans l’intimité de la Sainte famille, nous sommes à leurs côtés, dans leur cachette, en partance pour l’Egypte. 

Pour renforcer cette proximité, notre artiste utilise le clair-obscur, technique dans laquelle il excelle, empreinte de la peinture caravagesque. Il l'affectionne particulièrement à partir des années 1880, comme il a pu nous le montrer, entre autre, dans :

« La lecture de la Bible par les rabbins » (1882),

,

« Mademoiselle de Maupin » (1902),

« Mardochée, le second après le roi » (1892 ),

 

ou encore « Le Souper de Beaucaire » (1894),

la différence étant que la source de lumière pleine de sens de notre "Sainte Famille", n’est pas une bougie, mais l’enfant Jésus Lui-même, comme on peut le retrouver dans les nativités du XVIIe siècle.

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